Malgré la qualité reconnue du système de santé français, certaines personnes renoncent encore à des soins qui leur sont nécessaires. Pourquoi ? Méconnaissance de leurs droits, complexité du système ou freins financiers peuvent expliquer les inégalités d’accès aux soins. Une personne qui ne peut pas se soigner peut désormais bénéficier d’un accompagnement de la CPAM jusqu’à la réalisation effective des soins nécessaires (dentaire, optique, ou autres).
Qui renonce aux soins ?
Au printemps 2018, près de 1800 assurés fréquentant les points d’accueil de la CPAM ont été interrogés. Près d’un quart déclare avoir déjà renoncé à des soins. L’enquête montre que le phénomène du renoncement aux soins touche l’ensemble de la population bas-rhinoise bien que certains profils soient plus à risque. Les chiffres indiqués dans l’infographie ci-dessous expriment le pourcentage de personnes en situation de renoncement dans la catégorie. Exemple : parmi les personnes de 19 à 24 ans, 31,7 % déclarent avoir déjà remis des soins à plus tard.

Les conséquences du renoncement aux soins sont multiples : conséquences sur l’état de santé physique et mental, conséquences sur la vie professionnelle, sociale et familiale, conséquences sur les rapports sociaux (sentiment d’exclusion, d’injustice sociale, etc.).
Répondre au besoin d’accompagnement des assurés
La mission accompagnement santé (ou anciennement Pfidass) est une réponse concrète visant à limiter les situations de renoncement aux soins.
Le fonctionnement de la plateforme repose sur 2 éléments clés :
- Premièrement, une procédure de repérage des situations de renoncement aux soins par les professionnel de l’accueil de l’Assurance Maladie (agents d’accueil, médecins conseils et travailleurs sociaux) et par les partenaires du territoire (professionnels du secteur sanitaire et social) ;
- Deuxièmement, l’organisation de la prise en charge des situations par les accompagnants jusqu’à la réalisation des soins.
En quoi consiste un accompagnement ?
Concrètement, si l’assuré accepte, un conseiller de le CPAM le recontacte et peut mettre en œuvre des actions personnalisées relatives :
- Aux droits (bilan, explications et accompagnement dans les démarches) ;
- Au parcours de soins (choix des professionnels de santé, déclaration du médecin traitant etc.) ;
- Au montage financier (aide à la réalisation de devis, demande d’aide financière exceptionnelle, etc.) ;
- À la coordination d’actions partenariales (orientation vers des structures associatives ou collectivités territoriales).