Certaines personnes ne bénéficient pas de toutes les aides auxquelles elles ont droit. Elles peuvent par conséquent retarder des soins. Pourquoi ? Méconnaissance de leurs droits, complexité du système ou freins financiers peuvent expliquer les inégalités d’accès aux soins. Une personne qui ne peut pas se soigner peut bénéficier d’un accompagnement de la CPAM grâce à la Mission accompagnement santé (MAS).
Qu’est-ce que la Mission accompagnement santé ?
La Mission accompagnement santé est une réponse concrète visant à permettre à chacun de disposer des droits auxquels il peut prétendre et de se soigner. L’accompagnement peut être sollicité dans le cadre
- De difficultés d’accès ;
- Aux droits et/ou aux soins (liées ou non à un handicap) ;
- De fragilité face au numérique ;
- Encore de situation sociale complexe.
Deux temps forts composent l’accompagnement :
- Le repérage des situations par l’Assurance Maladie et par ses partenaires ;
- L’accompagnement de la personne en fonction de ses difficultés et des besoins identifiés.
Quel accompagnement pour la personne ?
Concrètement, si l’assuré accepte, un conseiller de le CPAM le recontacte et peut mettre en œuvre des actions personnalisées relatives :
- Aux droits (bilan, explications et accompagnement dans les démarches) ;
- Au parcours de soins (choix des professionnels de santé, déclaration du médecin traitant etc.) ;
- Au montage financier (aide à la réalisation de devis, demande d’aide financière exceptionnelle, etc.) ;
- À l’utilisation des outils numériques de l’Assurance Maladie ;
- À la coordination d’actions partenariales (orientation vers des structures associatives ou collectivités territoriales).
Quelles situations peuvent-elles être prises en charge par la MAS ?
Voici 3 exemples de situations personnelles qui peuvent faire l’objet d’une prise de contact par la Mas :
1. Diego 37 ans, en instance de divorce, a la garde de sa fille malade.
À la suite de sa séparation, il a dû changer ses horaires afin de s’occuper de sa fille, ce qui engendre une diminution de ses ressources. Il renonce à des soins pour cause de reste à charge et de complexité des démarches d’accès aux soins.
2. Vanessa, 23 ans, maman d’un enfant de 2 ans et étudiante en BTS tourisme.
Elle est dans une situation financière précaire et n’a pas de médecin traitant. Elle n’est pas couverte par une complémentaire santé et a perdu sa carte Vitale depuis quelques mois. Elle a besoin de soins dentaires prothétiques importants mais le reste à charge est trop élevé et elle sait que ce sera un frein dans sa future recherche d’emploi.
2. Bernadette, 72 ans veuve depuis peu.
Elle souffre d’arthrose sévère qui l’empêche de se déplacer, de réaliser les actes de la vie courante et de se soigner. Elle touche une petite retraite et son logement est inadapté à sa situation, mais n’a jamais fait de démarche pour faire reconnaître son handicap. Le médecin traitant qu’elle a déclaré ne se déplace pas à domicile. Elle est sans couverture complémentaire.
Les accompagnements réalisés par la CPAM du Bas-Rhin en 2023
En 2023, 3 649 personnes ont bénéficié d’un accompagnement dont 1 521 jusqu’à la réalisation des soins. Les accompagnements se déclinent en fonction des publics rencontrés.
- Permanences sur les sites des Restos du Coeur, dont des permanences conjointes avec la CAF ;
- Action auprès des assurés ayant reçu leurs indemnités journalières de façon tardive suite à un arrêt maladie ;
- Accompagnement des assurés de plus de 65 ans pouvant bénéficier de la Complémentaire santé solidaire.
Comment les partenaires de la CPAM du Bas-Rhin peuvent-ils orienter leurs publics vers la MAS ?
Pour en savoir plus, consultez notre article dédié au > Repérage des publics de la Mission accompagnement santé.
